vendredi, 3 juillet 2020
http://cio.ac-amiens.fr/271-les-inegalites-sur-le-marche-du-travail-hommes-femmes.html
Quelles caractéristiques comptent le plus pour les hommes et pour les femmes ? / Écarts de rémunération femmes-hommes.
Centre d’études de l’emploi et du travail 30/06/2020
Le Centre d’études de l’emploi et du travail (CEET) vient de publier le numéro 161 de Connaissance de l’emploi. À partir des résultats de l’Enquête Emploi 2018 et d’une méthodologie originale, ce numéro de Connaissance de l’emploi étudie la différenciation par genre des situations sur le marché du travail en France.
L’analyse met en exergue qu’un même ensemble de caractéristiques individuelles (diplôme, âge, situation familiale, etc.) ne joue pas le même rôle dans le rapport à l’emploi pour les femmes et les hommes. Si l’importance de certains facteurs tels que le diplôme est confirmée, cette étude montre toutefois que d’autres caractéristiques peuvent jouer un rôle important pour expliquer certaines inégalités et que ces facteurs ne sont pas nécessairement les mêmes pour les femmes et les hommes. Par exemple, lorsqu’il est question de temps partiel, la contribution associée à la présence d’enfants surpasse toutes les autres pour les femmes (y compris celle du diplôme et de l’âge), alors qu’elle est peu présente chez les hommes.
À partir des résultats de l’Enquête Emploi 2018 et d’une méthodologie originale, ce numéro de Connaissance de l’emploi étudie la différenciation par genre des situations sur le marché du travail en France. L’analyse met en exergue qu’un même ensemble de caractéristiques individuelles (diplôme, âge, situation familiale, etc.) ne joue pas le même rôle dans le rapport à l’emploi pour les femmes et les hommes.
Si l’importance de certains facteurs tels que le diplôme est confirmée, cette étude montre toutefois que d’autres caractéristiques peuvent jouer un rôle important pour expliquer certaines inégalités et que ces facteurs ne sont pas nécessairement les mêmes pour les femmes et les hommes. Par exemple, lorsqu’il est question de temps partiel, la contribution associée à la présence d’enfants surpasse toutes les autres pour les femmes (y compris celle du diplôme et de l’âge), alors qu’elle est peu présente chez les hommes.
Kévin Fourrey
INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) 18/06/2020
Les inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes prennent des formes multiples. En premier lieu, les inégalités de volume de travail, les femmes étant bien plus souvent à temps partiel que les hommes. Pour les plus jeunes, les moins diplômés, les parents d’enfants en bas âge, ces inégalités de volume de travail sont le principal facteur pesant sur l’écart de revenu salarial.
S’y ajoutent les inégalités de salaire pour un même volume de travail, qui sont faibles au début de la vie active mais s’accroissent tout au long de la carrière. Elles proviennent principalement du fait que les femmes et les hommes ne travaillent pas dans les mêmes secteurs et n’occupent pas les mêmes emplois.
Les écarts de salaire entre les femmes et les hommes pour un même volume de travail se réduisent régulièrement depuis quarante ans. Ils ont diminué d’un quart sur les vingt dernières années. Les écarts de volume de travail se réduisent aussi, mais moins rapidement.
Les femmes accèdent moins aux emplois les mieux rémunérés, ce qui explique une grande partie de l’écart de salaire. Ces inégalités d’accès aux emplois les mieux rémunérés sont particulièrement élevées parmi les salariés ayant des enfants, si bien que les écarts de salaire entre les pères et les mères sont nettement plus importants qu’entre les femmes et les hommes sans enfant.