Les épreuves communes de contrôle continu (E3C) du Bac vont être modifiées
Les « E3C » changent de nom « évaluations communes » et gagnent en souplesse dès la rentrée prochaine.
Le calendrier de passation de ces évaluations communes sera fixé par le chef d’établissement « après consultation du conseil pédagogique et délibération du conseil d’administration », ce qui laisse entendre que le chef d‘établissement pourrait passer outre. Les sujets vont continuer à venir d’une banque nationale. Mais l’harmonisation des notes n’aura plus lieu après chaque session mais en fin de 1ère et de terminale.
Le ministre satisfait une revendication des chefs d’établissement pour qui la réforme du bac revenait à organiser 3 examens dans l’année.
Les épreuves communes de contrôle continu (E3C) sont réaménagées, après une année d’existence.
Elles changent aussi de nom, a annoncé le ministère de l’éducation nationale, dans la soirée du 30 juin. Dans un souci de « lisibilité » de la réforme du lycée, ces épreuves sont rebaptisées « évaluations communes ». C’est l’un des aménagements dévoilés dans la foulée d’une réunion du comité de suivi de la réforme du lycée, au terme d’une année mouvementée.
Les arbitrages retenus ne modifient pas l’architecture de l’examen : les évaluations communes compteront toujours pour 30 % de la note finale et se tiendront à trois reprises au cours du cycle terminal. Les sujets resteront choisis dans une banque nationale, et corrigés au sein de l’établissement par d’autres enseignants que ceux de l’élève. En revanche, la logistique sera simplifiée.
Les dates des évaluations seront fixées par le lycée. Le calendrier des épreuves terminales et de Parcoursup sera connu dès le début de l’année scolaire, pour permettre aux établissements de s’organiser. « L’objectif est que ce soit le plus simple possible », a assuré le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, mercredi 1er juillet sur RTL.
Autre simplification dans ce que les détracteurs de la réforme appelaient l’« usine à gaz » des E3C, les commissions académiques d’harmonisation, après chaque session, sont supprimées. Elles contribuaient à « contraindre le calendrier », en obligeant les lycées à faire remonter leurs notes à des dates précises. Elles sont remplacées par des commissions se réunissant deux fois, en fin d’années de 1re et de terminale.
« Apporter de la souplesse »
« C’est tirer la leçon de ce qui n’a pas fonctionné, dans une démarche de simplification qui nous convient », se satisfait Pascal Bolloré, secrétaire général adjoint du SNPDEN-UNSA, le syndicat majoritaire des chefs d’établissement. Enterrer le nom des E3C, sources de fortes crispations, suffira-t-il à faire accepter enfin la réforme du bac ? Entre janvier et mars 2020, une partie des enseignants et des élèves de 1re ont fortement rejeté la première session. L’organisation de ces épreuves a viré au casse-tête pour les établissements, avant que la crise sanitaire ne mette un coup d’arrêt à l’année scolaire, supprimant du même coup la deuxième session des E3C.
Par Violaine Morin - www.lemonde.fr- Extrait
Retour au « devoir commun sur table »
Si les E3C seront, fondamentalement, celles que les lycéens ont déjà presque connues, le comité de suivi se devait d’apporter quelques modifications afin d’apaiser leur déroulement à l’avenir. Et cela commence donc par du nom « E3C » pour quelque chose de plus familier : « devoir commun sur table ». Une manière de minimiser l’importance du changement apporté par ces épreuves, qui se dérouleront en salle de classe et non pas en salle d’examen.
Ces devoirs communs tendront un peu plus vers le contrôle classique. Dispensées de commissions d’harmonisation académique, ces E3C nouvelle formule seront corrigées beaucoup plus vite. Leur organisation sera également, comme l’explique Le Parisien, votée par les conseils d’administration de chaque lycée. Seront conservées les copies anonymes, la correction par un autre professeur et une harmonisation rétrospective à la fin de l’année de terminale.